Ma Querelle

Ma querelle, c'est aussi la querelle de tout le monde (pas tout le monde sur la terre, j'sais ben, j'pas épaisse).

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Avoir le rhume comme tout le monde.

Hier c’était un petit soir de semaine que tu mets ta veste pis tu sors mon bébé parce que t’es jeune pis que personne peut vivre à ta place faque tu te crisses des pastilles dans le fond de la sacoche parce que t’assumes plus ou moins d’encore tousser ton rhume du mois d’octobre pis tu fly esti tu te rends même jusqu’au boute de la ligne bleue tu regardes pas l’heure tu te dis qu’au pire tu reviendras en taxi tu te dis whatev t’es ben pis t’as même pas encore besoin de tuque ça fait que tu te sens un peu invincible han quand il fait chaud quand y’est pas censé faire chaud? J’savais. Ben c’est ça hier c’était ce petit soir-là de semaine.

Ça a pas rapport mais tantôt j’ai lu sur Humans of New York une histoire de réfugiés syriens ok pis ils avaient full hâte de s’en aller dans le Michigan pis ils disaient que ça avait l’air fou raide le Michigan parce qu’à ce qui paraît y’a des autobus qui viennent chercher les enfants chez eux le matin pour les dropper à l’école. Aye si c’te phrase-là te fait pas feeler un peu cheap de chialer contre les réseaux de transport mon gros bébé lala je sais pu quoi faire avec le monde. En tka.

C’est là que l’histoire commence parce que tout le début c’était un préambule sur des jours de décembre trop doux pour des jours de décembre (salut à mes amis en Australie qui s’ennuient peut-être un peu du Québec faque je vous parle de météo pour que vous vous sentiez comme chez vous). Petit soir de semaine, je continue. J’avais une soirée dans un appart ousser que je voulais absolument aller voir mon GROUPE DE MUSIQUE PRÉFÉRÉ DANS LEQUEL JOUE LE PLUS BEAU GARS DU MONDE (coucou cette fois-ci à mes amis pas en Australie, mais au boute de la ligne bleue, c’est press la mègne affaire). J’avais pas apporté à boire parce que j’étais sué pastilles je viens de le dire. Faque je tétais ma pastille dans un coin du salon ben relaxe en attendant que MON GROUPE PRÉFÉRÉ JOUSE pis là une fille est venue s’assoir à côté de moi. Honnêtement sûrement la fille la plus gossante sur la terre. Elle m’a tendu la main et m’a offert gratis un de ses plus grands sourires. Sa poignée de main est vigoureuse ça me gosse parce que d’habitude je trouve les poignées de main toujours trop molles pis elle était complètement dans la bonne raideur de poignée de main.

La fille s’appelle Ginny pis elle porte vraiment bien son nom parce que Ginny ça fait un peu bébé lala genre guigugiguigugiui c’est quoi ton nom ma cocotte? Niniii!! Nonnn c’est Gi-Nny répète après môman. Ginn-Y. Niii-Niiii.

Nini m’a vraiment agressée au début de la soirée ça avait pas vraiment d’allure. C’était exagéré comment j’oubliais complètement de l’écouter parler, full occupée que j’étais déjà à la trouver fatigante. Je me disais ben voyons qu’a me gosse de même. Elle m’a demandé de tasser mon sac pour pouvoir s’assoir à côté de moi, Ginny était ready pour l’échange humain. Elle m’a posé plein de questions sur moi et était welling de répondre honnêtement à toutes les miennes. «T’as la voix enrouée? Es-tu malade? C’est une voix douce!» «Ouais ben j’ai le rhume.» «Ah moi too je suis toujours malade dans le temps de Noël.» Beoooon ben une chose de réglée. «Connais-tu le groupe qui joue ce soir?» «Ouais, Charles c’est un de mes amis» «Ah, moi je les connais pas, mais je suis ben contente d’être là, connaitre des nouveaux groupes!» J’étais comme yo Ginny get a life pourquoi t’arrêtes pas de me poser des questions sur ma vie je suis même pas si gentille avec toi pourquoi tu te rends pas compte que je suis pas si smatt? J’ai pensé sortir mon histoire d’horreur dans laquelle un moment donné je faisais du camping dans Charlevoix avec mon chum pis quand y’est allé en ville acheter genre de la glace je pense, j’ai fumé tout le batte qu’on s’était roulé juste pour le faire chier. Je sais pas pourquoi j’ai fait ça, pis des fois j’y pense quand j’ai envie de me sentir mal. Sauf que je l’aurais conté à Ginny pis elle s’en serait foutu on dirait. T’es encore là Ginny? Tu vois ben que je suis pas du monde pourquoi t’es encore là? Pis elle restait là, à côté de moi, à sentir full bon des cheveux pis son rouge à lèvres vraiment ben mis bougeait full ben sur ses lèvres super high on life de me parler de rien. Peu importe ce que je disais, elle trouvait ça drôle, elle acquiesçait, elle commentait, renchérissait. Des fois je disais rien, même que je regardais ailleurs. Elle, tellement peu stressée de parler à quelqu’un qui s’en sac ben raide, quelqu’un qui mérite même pas toute l’attention qu’elle lui donne. Ginny avait toute catché comparé à moi dans ma tête de fille qui se trouve nice d’aller voir des shows le mercredi.

L’amie de Ginny est venue nous rejoindre pis LÀ c’est LÀ LÀ que j’ai pogné de quoi. La fille numéro deux s’assoit à côté de nous pis a dit : «Ginny… Est-ce que tu fais ton accaparante?» Ah je me sens mal de l’appeler la fille numéro deux, mais j’ai aucune idée de son nom. Je vais lui en inventer un. Fabine. Nice. Faque là Fabine est comme nana accaparante Ginny? BEN GINNY SE MET À RIRE. Pis est comme «Ben ouais, mais je pense pas que ça la dérange, elle me sourit!» Ginny, au courant qu’est accaparante, se trouve donc funny de l’être. Je me dis que ça devrait toujours être comme ça. Je la regarde autrement, je mets mes lunettes de fille qui arrête de serrer la bouche devant quelqu’un de gentil pis simple. Je trouve Ginny cute à mort.

Fabine tète son verre de vin pis regarde tellement partout qu’elle voit rien, y’a clairement quelque chose qui va pas. Un gars vient la rejoindre, lui passe la main dans la nuque, lui donne un bisou sur le front, lui fait un clin d’œil, s’en va. J’essaie de faire un peu comme Ginny pour me reprendre de comment j’ai été complètement dégueue avec elle au début. Je demande : «Ton chum?» Elle dit : «Non. Pis là je suis mal à l’aise.» Là je dis que je suis désolée, je voulais pas la mettre mal à l’aise. Pis je me dis qu’est bête pis que je voulais juste être smatte. Ginny débarque à mon secours. «Yo Fab, vous vous frenchez depuis le début de la soirée, elle fait juste dire ce qu’elle voit, t’as pas d’affaire à la faire feeler cheap, règle tes affaires avec Greg, c’est pas à elle de subir ça.» Là chu comme mannnn Ginny t’es une petite bombe de bon sens. Avoir su que cette soirée-là ordinaire de semaine de printemps/hiver me ferait rencontrer la fille la plus assumée au monde à moins d’un bras de distance, j’aurais apporté mon cahier d’autographes tsé.

La soirée a suivi son cours de soirée pis comme une grosse opportuniste dégueulasse, j’ai bu un peu de vin que la belle Ginny m’a offert, avec elle quand même. À la fin de la soirée, j’t’allée voir ma Nini pis je lui ai dit que je lui souhaitais un beau Noël en famille. On dirait que ça me semblait la chose à faire, elle m’avait dit qu’elle avait tellement hâte de voir son chum pis de retrouver ses trois chiens pis son cours d’eau en arrière de chez elle pis sa mère pâtissière qui avait toujours cru en elle. Elle m’a serrée dans ses bras pis j’ai trouvé ça exagéré, mais à quoi je m’attendais tsé. Je l’ai regardée danser de loin, j’avais le cœur plein d’amour pour elle, même si, souvent, l’amour ça suffit pas ça fait du bien d’être content pour les autres des fois, quand t’es moins capable de l’être pour toi sérieux ça fait presque pareil. Faut savoir se surprendre à être encore capable de s’apprendre des trucs, j’ai-tu fini de me penser formée au complet déjà? Comme si la vie devait se séparer entre toutes les fois qu’on s’haït pis toutes les fois où on se trouve too cool for school. J’ai refait la ligne bleue au complet en suçant ma pastille gingembre et miel. Je me disais que j’aurais du les prendre à l’eucalyptus mais ça aussi c’était ok, ce serait pour une prochaine fois. C’est hot de se donner des leçons de savoir-vivre le mercredi soir.

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C’est donc ben Noël qui s’en vient quand on a le cœur dans le magic bullet han, même si c’est le printemps partout dans ville han?

Crédits illustration : Maude Arès
http://maudeares.tumblr.com/

 

 

Ma Querelle a deux ans MOFOOOOOZ qu’est-ce qu’on fait pour fêter ça? Ben rien. On a tout ce qui faut sur le blogue pour fêter ça.
Ma Querelle, c’est :
90 textes disponibles en ligne
10 lectures publiques un peu partout entre Québec et Montréal et plus loin encore
30 lecteurs impliqués à chacune des lectures organisées et même les moins organisées (genre dans mon salon avant d’aller au bar écouter les bands de mes amis qui ont trois tounes)
Encore plus de bénévoles que tu peux imaginer de gentillesse dans le coeur d’un nouveau-né
1 recueil publié à l’automne 2014
3 zines remis aux dernières lectures en 2015
Des illus, de la photo, du design, de la mise en scène, des pratiques, des cartes-cadeaux chez Tim Hortons, des cartes-cadeaux chez Shell, des muffins en masse. Des niaiseries encore plus. Du fonne noir sur blanc pis après ça du fonne en face pis après ça du fonne en souvenir.
Bisous les chungs,
à bientôt.

Mon bilan de santé.

Salut! Ouais t’as entendu dire que cet été, mon coeur s’était emballé, puis déballé, puis remballé, je sais que t’aimerais ça que je t’en parle, mais j’en ai pas envie. Pas là. J’ai autre chose de mieux à te conter.
L’autre fois j’étais au parc, toute seule, j’avais apporté mon journal intime dans lequel j’ai réalisé que j’écrivais à un seul et certain moment de l’année; toujours l’été. Je l’ai lu, pis souvent j’ai grimacé, mais j’ai arrêté de m’haïr y’a pas trop longtemps faque j’ai surtout ri. C’est quelque chose arrêter de s’haïr pour ces conneries-là comme entendre ta voix sur un tape, mais ça se peut. Tu te dis bon whatev même si je me mets à faire des vocalises, c’est ma voix c’est ma voix là qu’est-ce que tu veux #onestpastoutesjanis. Entre deux relectures de textes sur des épanchements de pourquoi il m’aime pas le petit maudit pourquoi il m’aime pas le petit maudit, j’ai eu envie de m’écrire un texte, que je relirai sûrement juste l’été prochain, pour me dire toutes ces belles affaires là qu’on apprend à voir finalement, quand on est pas la tête baissée entrain d’écrire pourquoi il m’aime pas le petit maudit, pourquoi il m’aime pas le petit maudit.

Dans mon top des affaires pas d’allure qui m’arrive, ça commence par Amé qui m’invite toujours à aller chercher du pain gratis chez elle le mercredi pis revenir chez vous me faire une toast au beurre qui goute le ciel. Dans cette catégorie bouffe, y’a aussi essayer toutes les sortes de salades full saveur que y’a sur les 291 987 sites de cuisine qui me sont accessibles par mon ordinateur SANS FIL que je peux apporter partout. Dans une autre catégorie, y’a aussi avoir un toit, mais ça on est tellement habitué qu’on s’en rend même pu compte. Y’a aussi l’eau de l’évier qui est donc ben potable. Je l’ouvre, je me sers un grand criss de verre d’eau pis après ça j’ai pu soif. Quand même fucked up moi je trouve.

Aussi dans le top 5 des affaires awesome folles qui m’arrivent depuis longtemps, y’a mes deux jambes. Mes deux jambes des fois moi ça me tente pas de quelquechose, mais elles fuck toute han sont genre : HELL YEAH nous sommes deux tant mieux et FONCTIONNELLES yabadabawow tappe là! Je dis que je suis tannée, que je veux rester allongée, mais là elles sont genre wtf maudite épaisse on est toutes endolories, lève-toi pis fais-nous aller d’un bord pis de l’autre. Elles sortent des couvertes, rentrent din couvertes, se lèvent din airs, des fois y’en a une qui s’accroche à ma main, elle a envie qu’on l’étire. On l’étire, elle se sent mieux elle dit merci àc’theure on va tu courir j’suis genre DUDEEEE môman est fatiguée là a s’est fait dire que y’avait une fille po rap qui parlait dans son dos :’’’’((( faudrait qu’elle y pense encore pendant quatre ans en boucle non-stop, pour être ben sûre de se sentir superdupper deg; ça peut attendre, le jogging. Sont genre ok ouin ben on a eu une idée va te faire un verre d’eau potable, ça va sûrement passer j’suis comme ok vous êtes clairement médecins, ça paraît. Un moment donné je suis tannée de m’obstiner avec deux petites jumelles highonlife, je me lève. Mes jambes sont comme oh yeah what’s up the world, nous autres en tka on s’en va faire du vélo. Encore là j’suis genre duuuudee môman est fatiguée là elle voulait se faire un café tranquille à matin pour penser à des trucs négatifs qui vont la faire réfléchir à propos du fait qu’est laide pis là mes jambes sont genre fuck you mommmmm, nous autres on est ready à partir. Sont toujours ready à partir. Sont courtes sur pattes, quand même bossées pis pas full délicates, mais toujours ready à partir. Je me dis ok let’s go les gurlz! On finit par partir, on n’a nulle part où aller, mais on fait des détours, elles disent que c’est bon pour la cocologie yeah right vous êtes genre à l’extrémité de la tête pis vous dites ce genre de trucs-là ouin je pense que je le sais plus. Tka.

Une affaire quand même pas pire après mes jambes, y’a le fait que le mardi soir, des fois je m’emporte dans une conversation entre amis en faisant des grands gestes pis en parlant un peu de ce qu’ils comprennent pas non mais tu comprends pas non mais tu comprends pas! Pis finalement le temps de bien expliquer mon point pis de rire fort entre deux gorgées de IPA, y’est deux heures pis j’embarque sur mon vélo pis j’ai pas peur je vais full vite dans les rues et personne peut m’enlever tout ce vent là dans mes voiles (oui par voiles je veux dire mes grandes oreilles).

Une autre affaire que je me suis écrite dans mon journal que j’intitulerais Songe d’une nuit d’été pour l’occasion, y’a un souvenir dont j’aimerais me souvenir (duh) toute ma longue vie que finalement je veux vivre au complet à bien y réfléchir. Quand on mangeait des tacos en bonne compagnie pis que la serveuse ça paraissait full que ça faisait pas longtemps qu’elle était une fille, sauf qu’on s’en foutait, mais vraiment. Personne a parlé de sa brassière qui servait à rien à part la faire sentir bien d’en porter une. On était trop occupés à écouter Mani parler de sa maitrise pis de son assistanat de recherche. Sérieux, c’était un de mes plus beaux moments de 2015. J’ai regardé partout autour de moi, je portais des cuissards parce que je revenais de courir, je portais un bandeau aussi pour la même raison, j’étais dans le pôchicchic sur une terrasse quand même assez laide aussi faut le dire, tout le monde se foutait de ce qu’on avait l’air, de où qu’on venait, on était juste là à être, en gang, pis je me suis dit que si demain finalement je voulais devenir médecin, ben ça se pouvait. Parce que j’avais tout en main pour réussir, parce que j’allais jamais crever de faim, parce que tranquillement être une femme de 26 ans, ça devient de moins en moins un problème même quand y’est question de porter des cuissards en public pis d’avoir des rêves.

Y’a pas de hiérarchisation du bonheur, mais je pense que je suis haute pas mal dans l’échelle, si tu veux tout savoir. Ah! Aussi un autre moment. Sur le bord du feu, sur le bord du fleuve. J’ai dit que c’était la plus belle soirée de ma vie. Ce qui est parfait, c’est que j’ai eu souvent envie de le dire, dans les derniers temps. Pis j’ai pas trouvé ça dégueu, je me suis pas remise en question. J’ai juste souvent dit que c’était la plus belle soirée de ma vie, même quand j’ai écouté un film poche à l’air climatisé y’a deux semaines. J’aurais pas voulu faire autre chose, faque en soit, j’imagine que c’est déjà beau, non?

Tu comprends que oui je pourrais m’épancher sur des trucs qui me font un peu plus de peine, ou moins de bien, surtout. Mais en ce moment, j’en ai pas envie, tu comprends? J’ai envie de sortir de mes couvertes, rentrer dans mes couvertes, m’étirer, recommencer. Des affaires simples comme hello, mais qui t’aident à avancer.

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Devenir la femme qu’on a envie d’être depuis le début, t’sais. Tranquillement, j’ai dit.

Crédits photo : Christian Quezada

Ma Querelle au Studio P à Québec le vendredi 25 septembre prochain

Tu peux cliquer ici pour aller voir l’event, mais c’est sûr que y’a moins de belles couleurs sur l’event parce que y’a pas ces fonctionnalités-là dans le Facebook monseigneuuuuuuuuuurrr

https://www.facebook.com/events/1624764297798493/

TADAMMM

Sinon voici les informations ici parce que y’en a qui n’ont pas et veulent pas Facebook et moi je suis full compréhensive. 

Mise en lecture de textes doux par tits boutes, rough par d’autres, lus par du monde agréable après deux pintes, présentée au Studio P à Québec.

Je te l’avais dit qu’on reviendrait pis moi, je suis pas en politique (même si je suis l’ÉLU de ton coeur) faque je tiens mes promesses!!

Les soirées sont maintenant numérotées (c’est la soirée numéro III celle-là), vous pourrez vous coucher le soir en toute quiétude en sachant auxquelles vous avez assistées jusqu’à présent, faire des calculs mathématiques, tout le kit. En plus, vous repartirez avec des preuves 😮 vous pourrez faire des enquêtes sur vos alibis.

Poésie musicale assurée par Charles Miquelon

FEATURING
Léalie Ferland-Tanguay
Angélique Patterson
Emile Beauchemin
Sarah Villeneuve-Desjardins
Edwige Morin
Olivier Arteau-Gauthier
Janie Lapierre

On ouvre les portes à 19:30, on les ferme quand tout le monde est prêt. Vous pouvez en tout temps réserver vos places auprès de @Ma Querelle ici même ou bedon en lui écrivant au maquerellepointnet@gmail.com ou n’importe comment tu peux aussi décider de faire preuve d’originalité, c’est ben la mode les originaux (surtout quand t’essaies d’être un certificat de naissance).

10 douilles à la porte
10 douilles en prévente (y’a pas de prévente)
10 douilles pour le président des États
10 douilles pour tout le monde
C’est la démocratisation du fun.

On innove estique on innove vous serez pas déçus.

LECTURE MA QUERELLE SAINT-ANDRÉ DE KAMOURASKA

C’est pas pour les pas games faque viens ink si t’es game okKKK
Affiche 25 juillet 2015
Crédits : La belle Elisabeth

Madame Munger.

Le lundi, mon cadran sonne à 7 :00, je ne fais pas snooze, je me lève. La plupart du temps je suis même déjà réveillée. Je prends mon linge, je vais prendre ma douche, je descends déjeuner. Hélène est là, mon père est déjà parti, ma sœur est pas encore levée. Je dis pas bon matin à Hélène, elle sait qu’il me faut un certain temps pour être de bonne humeur le matin. L’année passée, j’avais dit à un gars que je l’aimais pis il m’avait dit qu’il allait y réfléchir, j’étais ben énervée pis j’avais presque pas dormi de la nuit. Le lendemain matin j’avais dit bon matin à Hélène et était tellement excitée, elle m’avait posé plein de questions, ça m’avait tapper sur les nerfs. Depuis ce temps-là je lui dis jamais bon matin. Elle lit le journal. Je m’installe à table, je mange mes céréales, je regarde sur Facebook. Souvent, Corine est connectée et on se donne des nouvelles de likes. Ça ça veut dire qui qui a liké quoi dans nos affaires la veille. Des likes c’est quand quelqu’un est d’accord avec ce que tu fais. Des fois, j’ai jusqu’à 16 notifications quand je me lève, parce que j’ai pas le droit de dormir avec mon cell. Des notifications c’est pour t’avertir que quelqu’un a fait de quoi sur ton compte genre un like ou écrit sur ton mur ou t’invite à un événement. Ma sœur se faire souvent inviter à des évènements, moi moins, mais c’est parce que je suis plus jeune. En tout cas, je vais me brosser les dents, on part pour l’école. Ma sœur dort encore.

 

J’arrive toujours à l’école vraiment trop tôt à cause qu’Hélène travaille proche alors elle me conduit. Souvent j’en profite pour faire mes devs. Ou écouter des vidéos sur YouTube. YouTube, c’est comme une place où tu peux mettre toutes tes vidéos de famille, mais à la même place tous au même endroit pis que tout le monde peut les voir en même temps, faque c’est pratique. Vers 8 :30 Corine arrive, elle me parle de son père qui l’a fait toujours vraiment suer. Moi j’y dis toujours que c’est pas normal qu’il la laisse pas vivre de même. Elle devrait faire quelque chose. L’autre jour j’ai eu l’idée qu’elle pourrait y écrire une lettre qu’elle laisserait dans son char genre ou de quoi de même pis que dedans elle dirait des affaires que lui fait qui y font de la peine à elle. Elle m’a dit qu’elle allait y penser, mais que c’était une bonne idée. Mes amies disent souvent que j’ai des idées d’artiste, genre une lettre, eux autres ils n’y auraient pas penser, mais pour moi, c’était comme évident. Par exemple, quand la prof nous a parlé d’avoir une correspondance avec du monde de l’âge d’or, vous par exemple Madame Munger, moi j’ai trouvé ça une bonne idée, mais le reste du monde dans ma classe moins. Moi je trouve que c’est très facile à date faut juste expliquer mieux les choses pour bien se comprendre car nous ne faisons pas les mêmes choses, c’est sûr.

Vers 9 :00, la cloche sonne, on monte en haut. Là on s’assoit et la prof nous explique ce que ça va être son cours. Moi, j’ai remarqué quelque chose. Quand il fait beau, le monde chiale plus à propos du contenu du cours, parce qu’ils sont réveillés. Quand il fait moins beau, le monde chiale moins, mais c’est seulement parce qui sont pas encore vraiment réveillés le matin. Vous, remarquez-vous des affaires, Madame Munger? Les cours d’histoire, c’est intéressant. Il y a souvent des films. Souvent aussi j’ai juste hâte au dîner. L’assiette chinoise c’est la meilleure que je trouve. Mon père dit souvent que je suis gourmande. Vous, êtes-vous gourmande, Madame Munger?

Hélène vient me chercher à l’école après son travail. On rentre ensemble à la maison en écoutant la radio parlée. En fait, je dis ça, mais moi, je ne l’écoute pas et je soupçonne qu’elle non plus. Elle est toujours dans la lune. Parfois je dois lui dire : « C’est vert. » et elle s’excuse. Elle me demande : «Belle journée?» Je dis : «Oui, toi?» Elle dit : «Oui, merci.» Ça me fait rire qu’elle dise oui merci. Je dis que c’est drôle, mais je ne ris pas, sinon ce serait bizarre. Je pense que mon père et moi on est des bons colocs pour Hélène. Je fais mon lavage. Je suis la seule de mon âge que je connais qui fait son lavage. Vous, faites-vous encore votre lavage dans votre maison de la résidence?

 

La fin de semaine, je vais soit chez Corinne soit chez une autre de mes amies, mais souvent plus chez Corinne parce je peux dormir chez Corinne parce que mes parents connaissent ses parents. J’aime mieux ça dormir chez mes amies parce qu’on peut jaser plus longtemps. C’est drôle parce que je vais vous confier quelque chose. La semaine passée, Corinne et moi nous avons commencé à fumer. On a pris des cigarettes à son père. Je me dis que pour commencer à fumer, il faut vraiment vouloir que ça arrive. Ça goûte rien de bon et ça étourdit. Vous, fumez-vous Madame Munger? Je pense quand même que je vais me forcer. Pour apprendre à fumer, je parle. Au moins pour ne pas m’étouffer la première fois que j’irai à un party. C’est sûr que fumer, ce n’est pas nécessaire, même que c’est mieux que non, mais j’arrête pas d’y penser depuis, on dirait que je suis déjà peut-être accro. À suivre.

 

Sinon, je ne sais pas très bien quoi vous dire d’autre, c’est pas mal ça ma vie. Le dimanche, on va bruncher en famille avec ma grand-mère qui doit avoir votre âge ou peut-être un peu moins vieille. En tout cas elle dit jamais rien. Elle dit qu’à son âge, on aime mieux écouter. Moi, je me dis que c’est parce que ma sœur est trop accaparante. Ma sœur a 21 ans. C’est déjà arrivé qu’elle pleure parce qu’elle était trop stressée. Ça ne me dérange pas les gens qui sont stressé, mais de là à pleurer je ne sais pas.

 

En tout cas, j’attends de vos nouvelles. Avez-vous des petits enfants? Est-ce que vous avez un mari? Vous avez fait quoi dans votre vie? Vous me le direz si vous aimez mieux que je vous tutoie, ça me dérangera pas. Est-ce que vous avez reçu d’autres lettres pendant la guerre? C’était comment la guerre? Moi je suis chanceuse je suis née dans la paix. Il n’a plus de guerre, c’est mieux comme ça je trouve.

 

À bientôt,

 

Laurie (Low-Riz)

 

SONDAGE – SONDAGE – LOURD MARKETING

 

 

 

 

 

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Lien Facebook : https://www.facebook.com/events/338967586309107/

Vers minuit le mercredi soir.

 

– TABARNAK
– […]
– SIBOIRE.
– […]
– Ah ben côôôôôliss.
– Arrête donc.
– Tabar!
– Qu’est-ce qui se passe?
– Laisse faire toi, laisse-moi faire!
– CÔLISS.
– Quoi?
– Laisse faire! Si t’avais à le savoir, tu le saurais.
– Ah esti je viens de faire un bad move. Ça va me coûter cher.
– Genre ta job?
– You old fart! Ahhh non laisse faire c’est correct finalement.
– Ahhh criss.
– Quoi?
– Laisse faire. Ma vie, c’est de la marde.
– Ok là, c’est fini, on se couche.
– Non, j’ai pas fini.
– Sérieux là couche-toi t’es trop agressive.
– Regarde qui qui dit ça! Monsieur tabarnak! Tu dis ça juste parce que ça va ben tes affaires faque tu t’en fous que moi ça aille mal.
– Non là on exagère, c’est fini, dodo.
– Ok. Je finis juste ce tableau-là.
– Ok je vais t’aider.

 

Lecture publique de Ma Querelle le 24 octobre 2014 au Studio P, à 20 heures. C’est un rendez-vous, dans le sens rends-toi, mais pas dans le sens genre POLICE RENDEZ VOUS. Tka.

Si t’es down avec l’idée, Clique ici pour plus d’infos sur Facebook.
En gros, c’est à 20:00 le 24 octobre 2014 au Studio P, à Québec. On commence à vous dire bonsoir la visiiiite vers 19:30.

Si t’es pas down avec Facebook, réserve tes billets à l’adresse suivante :
maquerellepointnet@gmail.com

Si t’es get down get down and move it all around, on va bien s’entendre.