Ma Querelle

Ma querelle, c'est aussi la querelle de tout le monde (pas tout le monde sur la terre, j'sais ben, j'pas épaisse).

Catégorie : Scroll down ta vie

Les affaires qu’on fait s’additionnent pis finissent par se multiplier.

Super angoissée à l’idée de ne « rien faire » ou pire, mal utiliser mon temps, je cherche à retrouver l’importance des petits gestes, des petits moments. Leur rendre honneur.

Ça m’aide à dormir la nuit au lieu de me réveiller aux petites heures, prise avec l’angoisse de ne pas exécuter suffisamment.

Un événement par jour, c’est un beau défi.
Ça aide la tête à moins spinner dans le beurre.
Qu’avez-vous fait aujourd’hui ?
Je suis allée au restaurant.
Je suis allé au magasin.
Je ne me sentais pas très bien.
J’ai travaillé.
J’ai marché.
J’ai rencontré un nouvel être humain.
On a pris la voiture pour se rendre quelque part.
On en est revenus.

On nous apprend avec le temps que le temps est une donnée qu’il faut chercher à maximiser, à rentabiliser.

Dans la série « Les affaires qu’on fait s’additionnent pis finissent par se multiplier » je cherche à me réapproprier le temps dont je dispose. Je cherche à ne plus glorifier le fait d’être sans cesse occupée à reproduire des gestes qui sont considérés comme « importants » par des personnes qui ne sont pas moi. Qui ne me connaissent pas au quotidien, mes humeurs, nos épreuves.

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(Stop the glorification of busy)

Jouer aux cartes

Mes amis tombent en amour.jpg

Chronique d’un amour au quotidien. Première.

En couple depuis genre le début du monde. Deux étudiants.

INTERVIEWER-TCHILL-MOI
Samuel, comment ton amour pour Zoran se traduit-il au quotidien?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Des textos.
Il rit.

INTERVIEWER-TCHILL-MOI
Vous vous textez beaucoup?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
On se texte passionnément des emojis.
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
OK! L’amour à distance.
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
L’amour à distance, ce n’est pas des blagues!
Sam fait vraiment sa négation à l’oral, ça rend le personnage très attachant, c’est super beau on devrait le faire plus souvent.
Des emojis, à défaut d’avoir des dick pics.
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
OK, vous êtes pas trop dick pics?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Non non non, on fait dans l’emoji. Les principaux sont la bombe, la flamme, le bonhomme avec les yeux en coeur, on a le drapeau, le ballon…
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
Quel drapeau?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Le p’tit drapeau rouge. Celui qui pointe vers la gauche. Après, le petit singe qui se cache les yeux et l’homme et la femme qui s’embrassent. Moi étant la femme.
On rit.
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
T’es con! C’est établi entre vous deux?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Oui.
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
Tu mens?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Non!
Je ris.
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Non, c’est vrai, mon amour au quotidien, c’est ça. Après, dans un autre genre de réponse, je te dirais que ce sont des pensées, des choses que je ne lui traduis pas. Genre une fierté qui reste en moi. Ça, ça l’arrive après le texto.
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
Quand il répond une bonne bombe avec un singe, fierté?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Non. Mettons, une bombe, deux flammèches pis un drapeau. Après… moi en moi là… Y’a quelque chose qui reste.
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
Ça ça fait un beau dodo?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Ça fait un beau quotidien. Je me dis y’est là, y’est présent pour moi.
On rit.
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
OK pis mettons, quand y’est là? Est-ce qu’y a quelque chose qui fait qui te rend fou amoureux?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Sa beauté sublime.
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
Donc il a rien à faire et t’es amoureux?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Absolument. Je le trouve sublime. Je le regarde et je… mon existence est…
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
Réglée?
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
Réglée là, c’est vécue, c’est faite. Ses grosses mains. Mettons il me dit salut de loin là. Avec sa grande main là, moi mes deux genoux claquent, c’est comme un bâton de baseball. Tombe à genoux esti.
Je ris. En fait je suis crampée ben raide.
INTERVIEWÉ-TROP NICE-SAM
C’est vrai! Pis quand il parle après, tout ça s’améliore là t’sais. Quand il parle, quand il rit… mais juste de le voir là c’est capoté.
INTERVIEWER-TCHILL-MOI
Ça me fait plaisir. Merci Samuel.
C’est pourquoi c’t’entrevue? Je vas-tu être sur un blogue, moi là?

Daniel - COEUR - copie.jpg

Pour l’anecdote : son amoureux, de son côté, envoie toujours le couple avec les deux hommes, seulement, Sam n’a pas la dernière version d’emojis disponible.

 

#rebound

rebound

team rebound

Illu: Thomas DB

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Du bout du doigt.

Du bout du doigt

10 raisons de pleurer le dimanche.

C’est dimanche et tu te cherches une bonne raison de pleurer parce qu’on dirait que t’as pas de raisons, mais t’as envie de pleurer? Je suis là pour toi 🙂
J’ai mis de la couleur pour tu te dises que je suis vraiment cool comparé à toi.
…………….J’ai au-dessus de 1000 like su ma page Facebook…………………

1. Tu as soupé chez tes parents pis ils avaient préparé des patates pilées avec des carottes dedans pour que t’aies une portion de légumes avec ton tit filet de porc.
CRISS QUI SONT CUTE 😥
Tu trouves ça tellement cute que tu te dis que tu seras jamais cute de même pis les tiennes (patates pilées avec carottes et/ou navets dedans) goûtent jamais bon comme les patates pilées avec des carottes dedans que tu manges chez tes parents, tu seras jamais capable de réaliser ne serait-ce que le quart de ce que tes parents ont réalisé jusqu’à présent dans leur vie esti que t’es pas nice va te coucher tu suite ça va être fait.

2. L’école recommence dans genre deux semaines pis t’as perdu ton mot de passe pour la plateforme qui pourrait t’aider à y voir plus clair dans ce retour des grandes vacances.
Ça serait cool d’avoir ton mot de passe tu te sentirais responsable, d’avoir ton mot de passe pis de juste zzoupp, entrer sur la plateforme de whatever tes cours juste aller zieuter si t’as besoin de quelque chose, mais non t’as pas ton mot de passe pis tu remets à plus tard toujours à plus tard de le renouveler ou t’as pu la réponse à ta question secrète ça te rappelle que dans le fond cet été t’as juste bu de la bière pis ramassé à peine tout l’argent que t’avais prévu ramasser t’as vraiment complètement chié tes possibilités de partir en voyage à Noël bravo esti bravo.

3. Tu pourrais être entrain de faire quelque chose d’important pour ta survie et/ou ton avenir, mais tu fais rien de ça.
À date aujourd’hui tout ce que t’as fait c’est de faire chier un peu ton colloque parce qu’en te réveillant, t’étais full de bonne humeur, mais il t’a dérangé.e pendant que tu étais concentré.e faque tu as répondu un peu bête faque il t’a répondu un peu bête pis finalement vous vous êtes pas reparlé pis là t’es fâché.e mais tu te souviens pu vraiment pourquoi mais t’as encore juste le petit feeling vraiment plate dans la poitrine qui est resté toute la journée.

4. Tu fais de l’anxiété.
Au cas où tu l’aurais oublié.
Même si t’as pas eu de petites attaques récemment, ça s’en va jamais complètement, ces affaires-là, ça peut repopper n’importe quand, oublie pas. En ce moment t’es pas vraiment relaxe. Ton pouls accélère…

(Ayoye)

5. T’as encore pensé à ton ex la dernière fois que tu as eu du plaisir en solitaire.
Non mais esti de loosy pareil! Pas ton ex, toi! Quand le sexe le plus le fun que t’as eu date de plus de 18 mois, ça va po ben on va se l’avouer. Opelaye han.

(J’aimerais pas ça être entrain de lire cet article-là)

6. T’auras jamais un autre corps que celui que t’as en ce moment.
Tu peux le modifier, mais jamais le changer complètement. Même si y’a quatre ans tu courais des 10 kilomètres, là ton genou est scrappe, il va pas arrêter de l’être parce que t’es tanné qu’il soit scrappe. Ça va juste empirer.

7. T’inventes rien.
Tout ce que tu fais, même ce que tu fais de mieux, a déjà été fait 1 milliard de fois avant et probablement mieux que tu le fais.

8. Si on te demande ta définition de quelque chose de « nice », tu penses juste à l’expliquer avec des mots comme « cool » ou « hot ».
Rien dans la langue française ni qui puisse s’avérer une définition potentielle.

9. Tes parents aimeraient tout autant un autre enfant qu’ils auraient s’ils t’avaient pas toi.
C’est toi qu’ils aiment parce que t’es là. Si c’était mettons juste ton frère, leur enfant, ils penseraient jamais à toi.

(Pis? Ça s’en vient-tu les larmes? Ça t’aide-tu à te trouver des raisons de brailler gros bb? ON CONTINUUUUUUUUUUUUE)

10. C’est sale chez vous.
Et, avouons-le, un peu laid.
T’aimes mieux aller brosser que poser des cadres parce que t’as encore 15 ans d’âge mental pis tu trouves ça trop nice de brosser (ou n’importe quel synonyme que tes amis et toi utilisez pour dire saouler pis que ça sonne nice), au lieu de chercher à améliorer l’environnement dans lequel tu évolues. Fine! Wack, mais fine. Profite de ton hangover pour aller checker des photos de monde que tu connais pas sur Instagram pis te demander quoi répondre à ton dernier message texte pendant quatre heures avec ton colloque.

Juste que tu saches, ta grand-mère aimerait beaucoup apprendre à connaitre l’humain que tu deviens.

Bisous mes chouchouxxxx
Ça va aller, demain on reprend notre vie en mains han!

 

 

10 toasts prêts à porter pour chaque jour de l’année!

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Aux rides de bike à deux heures du matin, quand on a l’impression que la rue nous appartient.

À cette ami.e-là de notre nouveau chum, qui s’intéresse pour vrai à nous pis qui fait en sortes qu’on se sent moins mal d’attendre notre bec comme un.e épais.se toute la soirée.

À nos tantes, qui signent leurs messages textes. Ben en fait leurs messages en général. Tous leurs messages. À nos tantes qui nous aiment donc ben sans qu’on ait à faire quoi que ce soit. C’est hot. Signez vos messages tant que vous voulez pis aimez-nous encore please.

À ces enfants qui poussent autour de nous pis que qu’on aime sans raison. Ou ben juste parce qu’on s’est saoulé de façon hebdomadaire avec leurs parents de 2011 à 2015.

À notre linge de l’été passé, qui nous fait encore après tout un hiver à foxer notre cours de yoga-toning-fitness-power.

Aux shows qu’on va voir sans vraiment d’envie pis qui finissent par nous transfigurer malgré nous avec leurs prouesses poétiques fucked up nice.

Aux shows qu’on va voir pis qui nous donnent le goût de créer plus plus toujours plus pis qui nous gonflent la poitrine d’honneur d’avoir tout en mains pour finalement faire cet hostie de show-là qu’on remet toujours à plus tard.

À nos pères, qui pleurent en nous disant bye à l’aéroport.

À nos pères, qui pleurent en venant nous chercher à l’aéroport.

Aux trois bonnes photos de notre Kodak jetable, qui sont sorties comme on pensait.

À nos mères à qui on pense avouer nos démons pis qui nous répondent juste : «Voyons donc que tu penses que je savais pas déjà ça.»

Au fait qu’on en meurt pas. Même si des fois on aimerait mieux en mourir.

À toutes ces fois-là où je pensais avoir gâché ma vie, mais que finalement non.

À ce moment-là où on crisse la clé dans la porte à notre job, à la fin de notre chiffre pis que le lendemain on est en congé. Fuck yes, fuck toute ça se peut que je revienne pas dans le fond rien me retient à cette hostie de job de marde là, je pourrais, si je voulais, juste jamais revenir. Joke on se revoit après demain la gang.

Aux bébés qui s’endorment sur nous autres, pis au petit feeling qu’on a d’avoir accompli quelque chose de grandiose làlà direct avec ce petit motton mou, collé sua bédaine. Pis qu’on pense que c’est ça, être parent pis qu’on serait bon sûrement.

Au fait qu’on change. Merci.

Au fait qu’on est sûr qu’on change. LOL.

À tous ceux qu’on accuse de faire des affaires «en attendant ». Si faire des affaires « en attendant », c’est accumuler les part-time job pour créer des trucs auxquels tu crois plus que ta propre existence,  fine.

…Merci la vie!

 

Crédit photos : https://pixabay.com/fr/fl%C3%BBtes-champagnes-coupes-%C3%A0-champagne-309944/